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Pleine conscience contre anxiété :
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Par Michèle Berteaux, psychologue, instructeur pleine conscience et professeur de yoga, 11 février 2019
Ces deux termes du titre, anxiété et pleine conscience, désignent respectivement un tourment humain et une méthode pour y remédier. Après avoir défini la première, rappelé les sources de la seconde, nous tenterons ici de montrer le processus de cette remédiation.
L'anxiété
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Les sources de la pleine conscience et de sa méditation
Sortie du puits des âges, relookée par la modernité, la méditation de pleine conscience s’impose comme une excellente méthode pour répondre aux affres de l’homme du XXIe siècle. De quoi parle-t-on lorsque l’on évoque la pleine conscience ?
Sur quels fondamentaux repose-t-elle ? Comment procède-t-elle pour réduire, voire éradiquer l’anxiété ?
Strictement, le terme « pleine conscience » renvoie à la terminologie du bouddhisme et à certains de ses enseignements vieux d’environ 2 500 ans visant à libérer l’homme de la souffrance et, au-delà, l’accompagner dans la direction de la sagesse par une éducation rigoureuse et progressive de l’esprit. Notre culture européenne possède, elle aussi, un trésor de même nature : partout l’être humain, en proie à la souffrance, a cherché des solutions. Celles qui fonctionnent se rejoignent, évidemment.
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La pleine conscience comme méthode
Sa définition moderne est simple : « porter l’attention, intentionnellement, sans jugement, à l’instant présent » (Jon Kabat-Zinn) De quoi cette simplicité est-elle faite ?
1. Du consentement à la patience et à la persévérance pour observer des mouvements de l’esprit à partir du moment où celui-ci est invité – par soi-même - à se poser sur un support de concentration mentale clairement désigné et délimité. Le premier effort consiste à remarquer ses « écarts de conduite » :
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Le pas-à-pas transformateur
Prenant appui sur les qualités humbles de la pleine conscience : « patience, non-jugement, esprit du débutant, confiance, détachement, acceptation, lâcher-prise », le « combat spirituel » - celui de la concentration, de la flexibilité et de la posture métacognitive - a lieu, parfaitement résumé par ces quelques mots : « Cent fois sur le métier replacer l’ouvrage ». Cent millions de fois, sortir l’esprit de ses distractions et le ramener sur le support choisi jusqu’au moment où il goûte la tranquillité de rester paisible en lui-même.